CAP ou pas CAP ?Les trois besoins psychologiques fondamentaux
CAP ou pas CAP ?
J'adore cet acronyme que choisit Scholavie pour présenter les besoins psychologiques fondamentaux.
Oups, attendez, vous ne connaissez pas Scholavie ? C'est une association pétillante co-fondée par Laure Reynaud, "spécialisée dans le développement des compétences socio-émotionnelles (CSE), née pour lutter contre l'échec scolaire et œuvrer pour le bien-être des jeunes et de ceux qui les accompagnent". J'ai eu la chance de suivre plusieurs foramtions qu'ils animent pour les professionnels de l'éducation et je me suis régalée. Avec leur pédagogie joyeuse et active, ils nous éclairent sur de nombreux pans de la psychologie positive et sur les compétences psychosociales.
Pour en revenir à nos moutons, euh à nos besoins psychologiques fondamentaux, il est essentiel de garder le CAP pour nourrir notre motivation et notre confiance en soi. Cet acronyme fort à propos est un bon moyen de mémoriser ces 3 besoins :
C pour Compétence
A pour Autonomie
- P pour Proximité Sociale
Une des clés d'apprentissages joyeux et efficaces est de nourrir notre motivation ; nous verrons dans un prochain article qu'il existe plusieurs niveaux de motivation et celle que l'on veut développer ici est la motivation intrinsèque et autodéterminée). Mais comment faire ? Et bien, tout simplement pourrions-nous dire, en satisfaisant nos trois besoins psychologiques :
- Tout d'abord, le besoin de compétence est assouvi lorsque l'apprenant se sent capable de réaliser une tâche. La méthode des petits pas, la clarté des consignes, la visibilité d'objectifs accessibles, des feedbacks positifs et constructifs... sont autant de leviers qui vont faciliter la satisfaction de ce besoin.
- Ensuite, le besoin d'autonomie est comblé lorsque l'apprenant se sent à l'origine de ses actions, ses décisions et ses comportements. En lui proposant des choix, on contribue à développer son autonomie.
- Enfin, le besoin de proximité ou d'appartenance sociale a été drôlement perturbé pendant ces périodes de confinement. Nous sommes des êtres sociaux profondément faits pour établir des relations. Toutes les activités de collaboration, de coopération, d'entraide mises en place dans les apprentissages vont alimenter ce besoin.
Envie d'aller plus loin ?
Si vous avez envie d'aller plus loin sur le sujet et d'avoir des pistes concrètes à mettre en place avec vos enfants ou vos élèves, vous pouvez aller surfer sur le site de Scholavie ou plonger dans le très complet et excellent livre "Stimuler l'envie d'apprendre", Edition Nathan, Léa.fr.
Il a été réalisé par trois incontournables et passionnants professionnels :
- Natacha Dangouloff, professeur agrégée d'histoire-géographie-EMC, docteure en sciences de l'éducation et de la formation, formatrice académique ;
- Damien Tessier, ancien professeur agrégé d'EPS, maitre de conférence en STAPS et sciences de l'éducation au SENS, responsable du DU "promouvoir la motivation et le bien-être à l'école" à l'INSPE de Grenoble, responsable de l'Observatoire Territorial des Conduites à Risque de l'Adolescent de l'Université Grenoble Alpes ;
- Rebecca Shankland, professeure de pyschologie du développement, responsable de l'Observatoire du bien-être à l'école, chercheure au laboratoire du DIPHE de l'Université Lumière Lyon 2.
Les trois auteurs réservent spécifiquement un chapitre à chacun des besoins. En s'appuyant sur les apports les plus récents de la psychologie de la motivation, ils apportent un éclairage théorique et donnent des réponses concrètes que les enseignants se posent sur la motivation. Ils proposent et analysent également des stratégies pour satisfaire les besoins d'autonomie (partie 1), de compétence (partie 2), d'affiliation (partie 3). Dans leur 4e partie, ces trois spécialistes nous offrent une synthèse intéressante : des pistes sont en effet explicitées pour créer des séances qui soutiennent en même temps les trois besoins psychologiques des élèves. Pour savoir comment articuler les leviers de la motivation scolaire ou comment créer un climat accueillant pour tous grâce à ces trois leviers, une solution : lire et mettre en pratique les propositions souvent simples et clés en mains qu'ils nous présentent.
Action !
Repensez à votre dernière situation d'apprentissage. Vous êtes-vous senti-e capable de réaliser votre tâche ? Vous êtes-vous senti-e à l'origine de votre stratégie ? Vous êtes-vous senti-e entouré-e et soutenu-e ? Si oui, qu'avez-vous ressenti pendant votre apprentissage ? Si non, que pourriez-vous mettre en place pour satisfaire le ou les besoin(s) non comblé(s) ?
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