Une rencontre pétillanteInterview d'Emmanuelle Pelletier
A la rencontre de personnes inspirantes
Pour mieux connaître le métier de praticiens en psychopédagogie positive, une belle série d'interviews a été lancée le mois dernier. Chaque mois, nous irons à la rencontre de ces chouettes professionnels qui accompagnent les enfants.
Après Laëtitia Lauvray, c'est Emmanuelle Pelletier qui nous fait le grand honneur d'accepter ce petit exercice. Emmanuelle est praticienne en psycho-pédagogie positive (et pas que) sur Bruz près de Rennes. N'attendons pas davantage et plongeons directement dans la retranscription d'une belle rencontre.
Emmanuelle, peux-tu te présenter brièvement ?
J’ai plusieurs casquettes.
Je suis tout d’abord une maman de deux petites filles qui me font avancer chaque jour avec leur questionnement.
En 2018, j’ai créé mon auto-entreprise, Manutessori, ce qui m’a offert une nouvelle casquette, celle d’une boosteuse de potentiel, d’une semeuse de graines. J’accompagne les enfants, les ados et les adultes pour les aider à reprendre confiance en eux et à trouver des pistes efficaces dans leurs apprentissages et aussi dans leur quotidien. Pour cela, j’ai besoin que ça pétille, que ça bouge, qu’il y ait du mouvement.
Comment définirais-tu la psychopédagogie positive ?
Pendant 15 ans, j’ai été professeure des écoles. A la naissance de ma deuxième fille, j’ai commencé à me reconvertir, j’avais envie d’accompagner les enfants et les parents mais j’étais démunie dans le cadre de l’Education Nationale. J’avais également besoin de me poser pour mieux me connaitre.
Je me suis alors formée à la psychopédagogie dans cet objectif et cela a été un déclencheur pour la suite. Mieux se connaître est une richesse pour mieux accompagner les autres à en faire autant.
Qu'est-ce qui t'a menée à la psychopédagogie positive ?
Une soif d’apprendre, de découvrir de nouveaux outils, de continuer mon parcours de formation d’enseignante pour accompagner au mieux les élèves dans un premier temps, puis les enfants, ados, adultes et famille dans un second temps.
Quels liens as-tu avec la psychopédagogie positive ? Dirais-tu que c'est une passion ?
Complètement, c’est d’ailleurs une belle continuité avec mon parcours. Je prends plaisir à voir les autres évoluer et révéler leur potentiel.
De plus, j’ai toujours envie de me former pour accompagner au mieux les personnes et pour mieux comprendre les mécanismes de nos modes de fonctionnement.
On associe la psychopédagie positive à l'approche tête-coeur-corps. Partages-tu ce raccourci ?
Oui tout à fait. Les trois sont intimement liés.
Lors de mes accompagnements, j’aime beaucoup utiliser l’image de la maison. On commence par consolider les fondations (nos besoins primaires et vitaux). Lorsque c’est ok, nous passons au premier étage qui symbolise toute la sphère émotionnelle et le besoin d’appartenance à un groupe. Lorsque tout est bien stable, on peut plus facilement accéder aux étages qui sont les apprentissages.
Si tout est bien ancré et qu’il y a une circulation fluide entre tous les niveaux de notre maison, les apprentissages seront solides. Sinon, il faut aller voir quel étage a besoin d’être consolidé à l’instant T.
Es-tu plutôt tête, plutôt coeur ou plutôt corps ?
Je suis plutôt corps parce que à la base, c’est ce qui nous a construit, ce qui nous fait avancer.
Pour moi, le mouvement, c’est la Vie ! Notre corps est notre maison, nous devons en prendre soin. Tant qu’il y a du mouvement, nos idées, nos pensées, nos émotions vivent.
Et puis, c’est le corps qui nous permet aussi d’avancer.
Es-tu partante pour un petit exercice ?
Pour terminer cet entretien, je te propose de te soumettre à un portrait chinois1. C'est un outil que l'on peut utiliser en accompagnement pour aider à aller à la découverte desoi. Accepterais-tu d'y répondre avec ta casquette de praticienne en psychopédagogie positive (PPP+) ?
Si j’étais un outil « Tête », je serais une carte mentale.
Si j’étais un outil « Cœur », je serais le monstre multicolore des émotions et la CNV.
Si j’étais un outil « Corps », je serais les réflexes archaïques ou la cohérence cardiaque.
Si j’étais une émotion, je serais la joie.
Si j’étais une force de caractère, je serais la créativité, l’émerveillement ou la gratitude.
Si j’étais une valeur, je serais la bienveillance, la curiosité ou la famille.
Si j’étais un besoin, je serais la liberté ou l’accomplissement.
Si j’étais une chanson, je serais « La vie c’est quoi ? » d’Aldebert.
Si j’étais un film, je serais « La chambre des merveilles » de Lisa Azuelos qui est une adaptation du livre de Julien Sandrel.
Si j’étais un livre, je serais « Il est grand temps de rallumer les étoiles » de Virginie Grimaldi.
Si j’étais une citation, je serais l’une de celle d’Antoine de Saint-Exupéry : « Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité »
Si j’étais une célébrité, je serais Maria Montessori qui m’inspire au quotidien dans mes activités, Mère Térésa ou Steve Jobs pour la créativité.
Si j’étais un personnage imaginaire, je serais le lapin blanc d’Alice parce que je cours tout le temps après le temps.
Si j’étais un animal, je serais sans hésiter un dauphin pour la liberté et son environnement marin.
Si j’étais une activité qui m’apaise, je serais la contemplation de l’océan.
Si j’étais une activité qui me vitaminise, je serais la danse, le basket ou la voile.
Si j’étais un élément végétal de la nature, je serais soit un olivier, soit une fleur. L’olivier parce qu’il dure dans le temps, qu’il est bien ancré et qu’il survit à toutes les intempéries. Les fleurs parce qu’elles se renouvellent et que leurs couleurs apportent de la gaieté.
Si j’étais une erreur qui me fait avancer, je serais le perfectionnisme. J’avais tendance à me poser trop de questions et à viser la perfection, mais finalement ça m’empêchait de me mettre en action. Mon remède, le lâcher prise.
Si j’étais une expérience positive récente, je serais la conférence que j’ai animée pour les parents. C’était chouette de voir leurs yeux s’illuminer notamment lorsque j’ai évoqué le « JE » vs « PARENTS ». Quand on est bien en tant que « JE », on est bien en tant que « PARENTS » d’où l’importance de ne pas s’oublier et de prendre soin de soi, en tant qu’ADULTES
Si j’étais une de mes belles réussites, je serais des paillettes, celles dans les yeux des enfants que j’accompagne lorsqu’ils réalisent qu’ils progressent et que je les vois s’épanouir.
Le mot de la fin t'appartient. Quelle pépite souhaiterais-tu partager pour clore cet interview avec des paillettes ?
Merci Emmanuelle
Pour revenir à la page d'accueil du blog, cliquer ici.
Pour revenir à la page d'accueil du site, cliquer ici.